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Pour mieux connaître les rites malgaches


Elia Béatrice Assoumacou
Elia Béatrice Assoumacou

Madagascar est une grande île de l'océan indien.

Paru en septembre 2016 aux Editions Universitaires Européennes, "Rites funéraires en pays Sakalava-Boeny dans le Nord Ouest malgache" est excellent pour mieux connaître ce pays, avec ses dix huit tribus, qui peuvent se connaître par une langue nationale.

En réalité, l'ouvrage est un essai socio-anthropologique d’une chercheure de trente six ans, Léa Béatrice Assoumacou, maître de conférences à l’université de Mahajanga dans la capitale du

nord ouest du pays.

Pour le sakalava, une des tribus malgaches, les rites funéraires prédominent et donnent un sens à la vie.

Comme le signale, le Pr Eugène Régis Mangalaza des universités de Toamasina et de la Réunion dans la préface, " vivre et se regarder vivre en même temps est la difficile posture pour l’auteur, femme sakalava de sang royal et brillante universitaire," quand elle a pris l’initiative de travailler sur son propre groupe ethnique.

L’ouvrage décortique effectivement les rites funéraires en pays sakalava–Boeny, riches de symboles, et tente d’évoquer leurs lourdes significations dans le monde des vivants.

Ce sont donc des vérités élémentaires avec une approche sociologique que l’auteur veut nous faire partager en nous plongeant dans un tel univers ancestral de son groupe ethnique.

"A l’image de ce grand arbre qui veut s’élancer haut dans le ciel de la mondialisation, résume Eugène Régis Mangalaza, Madagascar a tout à gagner en prenant solidement appui sur ses traditions ancestrales.

Car les rafales de la mondialisation tendent à uniformiser et à standardiser tout ce qui se trouve sur son passage.

Et l’ouvrage d’Elia Béatrice Assoumacou est intéressant pour nous éclairer dans ce débat ".

L’auteure est ancrée de plus en plus dans la recherche.

Après son Doctorat en sociologie à l’université d’Ankatso à Antananarivo, il y a six ans, cette ancienne diplômée d'un DESS en Education de l’Ecole normale supérieure de Fianarantsoa, s’est inscrite dans une nouvelle thèse de Doctorat en anthropologie à l'université de Toamasina.

Elle fait figure de la nouvelle génération des chercheurs de Madagascar, surtout ceux qui publient des ouvrages.


James Ramarosaona


Publication : 07-2017

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