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XIVe Congrès de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF)


Congrès de la Fédération internationale des professeurs de français
Congrès de la Fédération internationale des professeurs de français

Un rendez vous mitigé.

Tous les quatre ans, les professeurs de français des cinq continents se rencontrent pour échanger leurs expériences à travers des ateliers, des conférences, des communications... riches en conseils et idées. A côté de ce beau monde, gravitent des exposants de l’Oif, l’Auf, Ong, des organismes, des associations francophiles et surtout de l’Alliance française, une référence sans laquelle, l’enseignement de la langue française ne serait pas possible dans bien des pays.

Réussir un tel Congrès n’est pas toujours évident. Si les communications ont relativement satisfait pas mal de congressistes, ce n’est pas le cas du côté de l’organisation qui a été mal faite à l’unanimité.

Liège, du 14 au 21 juillet, plus de 1500 professeurs de français du monde entier, de la Bolivie à Haïti en passant par le Québec, l’Inde, l’Ouganda, l’Argentine… tous sont là, fidèles au rendez- vous (tous les 4 ans) sous le soleil ardent et la chaleur étouffante de ce mois de juillet, dans cette belle ville transfrontalière, capitale de la Wallonie, située à une heure de la capitale belge.

Les organisateurs ont été débordés par la richesse et la diversité de tous ces enseignants de français, prêts à partager leurs secrets, leur recherches et surtout leurs travaux sur l’enseignement de la langue aussi bien dans les collèges, les lycées, les grandes écoles, les universités que dans les structures pour l’apprentissage de la langue.

Si la majorité des contributions et autres ateliers a été enrichissante, en revanche, l’organisation, la gérance de tout ce monde (hébergement, déplacement, restauration, ballades touristiques…) a été un véritable fiasco, laissant de nombreux congressistes mécontents, avec des commentaires négatifs.

Beaucoup de communicateurs ont été absents pour de nombreuses raisons, allant de la non délivrance de visas à un simple boycott voire même des problèmes de prise en charge mal négociée. Ce qui a eu pour conséquence, des salles vides.

« La moitié des ateliers qui m’intéressaient ont été annulés parce que les communicateurs n’ont pu venir, c’est dommage » raconte, un enseignant.

La communication entre les congressistes et les organisateurs n’a pas été parfaite. Pour preuve la représentante de la Moldavie qui œuvre pour la langue française dans son pays depuis cinquante ans a été agressée par un des organisateurs.Très affectée, cette dame s’est sentie humiliée et bafouée selon ses dires.

Parallèlement, au déficit de communication entre congressistes, les associations qui s’étaient organisées en amont, depuis leur pays d’origine, ont pu tirer une expérience enrichissante de cette rencontre où il y avait un nombre important de sommités : des recteurs d’universités, Doyens, directeurs de centre…

Le plus important pendant ces jours, a été les retrouvailles de toute cette diversité autour d’un objectif commun : l’enseignement du français, à l’oral comme à l’écrit. « Cette belle langue que je ne veux pas voir mourir dans mon pays, je me bats avec le gouvernement afin qu’il donne plus de moyens aux enseignants de la langue française » raconte une enseignante bolivienne.

"Je donnerai tout pour le français c’est une très belle langue" ajoute t- elle.

Tous sont unanimes, il faut lutter avec tous les moyens à travers des rencontres de ce genre pour donner plus de dynamisme à la langue française.

Malgré le budget de plus de 650 millions d’euros selon une source anonyme pour organiser cette rencontre, la partie organisationnelle mérite un carton jaune. La majorité des congressistes a constaté des failles liées à un problème de communication qui a déteint sur l’organisation.

Les problèmes de transport et d’hébergement reviennent dans toutes les discussions.

La présence de navette aurait pu remédier à cela. L’attente du bus était longue même si les congressistes disposaient de tickets vite utilisés. Bon nombre d’entre eux ont dû débourser des frais en taxi pour se déplacer à la fin des ateliers et autres réceptions tardives.

Des rencontres chaleureuses, des partages fructueux et des retrouvailles, ont permis de minimiser tous les couacs de l’organisation et un rendez-vous a été pris dans quatre ans.

Ce sera en Tunisie, en 2020, une deuxième fois sur la terre africaine après Durban en Afrique du Sud.


Dossier réalisé par Tikishia T. DIGBEU, envoyée spéciale à Liège



Publication : 01-2017

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