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Vietnam-Chine : Nouvelles crises ou tensions géopolitiques ?


Carte de la mer de Chine australe
Carte de la mer de Chine australe

La politique de bon voisinage, d’amitié et de coopération notamment économique est constante, entre le Vietnam et la Chine, malgré les crises qui les traversent par moments.


En mer orientale, les tensions actuelles autour des archipels Paracels et Spratleys sont au cœur d’un conflit majeur entre le Vietnam et la Chine, mais aussi d’autres voisins de la région (Philippines, Brunei, Malaisie…)

Pour les Vietnamiens, ce sont des enjeux maritimes d’une importance stratégique et vitale, car les quatre cinquième de son commerce extérieur se font par la voie maritime.

Pour cela, sa marine mal équipée reçoit d’importants investissements du ministère de la Défense (matériels de surveillances maritimes, navires, sous marins….)

Les actes de violations chinoises sur les deux archipels Paracels et Spratleys relevant de la souveraineté vietnamienne expriment bien l’état d’esprit de ces « prédateurs ».

Objet de convoitise dans une zone maritime, où le droit maritime international permet la libre circulation du commerce, dans un espace vital aux flux mondiaux, la Chine expansionniste dans cette mer orientale a pour arrière base militaire l’île de Hainan au Nord- Est, face au Vietnam. Cette proximité de voisinage peut-elle limiter toute possibilité du Vietnam à accéder au rang de puissance ?

Troisième pays du monde par sa superficie, la Chine s’est mondialisée et le capitalisme bon teint est omniprésent depuis près de 30 ans.

Certes devenue un acteur incontournable sur la scène mondiale, la Chine se targue de velléités hégémoniques au risque de nuire volontairement aux intérêts légitimes de ses voisins de la région.

Deuxième puissance économique de la planète, premier exportateur mondial et deuxième importateur mondial, la Chine détient les premières réserves de change du monde.

Faut-il pour cela se comporter en « prédateur » au mépris des règles de juridictions internationales ?

On peut et on est en droit de se poser la question.

Dans un monde en mutation technologique avec le numérique, où les océans deviennent une source potentielle de ressources économiques (minerais, dérivés énergétiques…) , on comprend que des enjeux géopolitiques mènent à des tensions néfastes, tant aux différents belligérants

qu’à l’humanité tout court.

Par delà ces différentes crises qui couvent comme des fumées de braises, il faut croire que seul la légitimité et le droit doivent primer sur la force… car les faits sont têtus !

Des souvenirs historiques et tragiques doivent nous rafraichir la mémoire, n’en déplaise à certains va-t’en-guerre, prompts à « bomber » le « torse » et à montrer leur « muscle ».

Etablie en 1838 par l'évêque français Jean-Louis Taberd, le nom de cette carte est écrit en trois langues : chinois, vietnamien (An Nam Dai Quoc Hoa Do) et latin (Tabulo Géographica Imperïi Anamitici).

On peut lire l'inscription suivante : "Paracels sen cat vang (c'est à dire Paracels ou sable jaune).

Cette carte du grand Annam impérial, montre et confirme la souveraineté du Vietnam sur l'archipel de Hoang Sa et Truong Sa, depuis le XVIème siècle.

"Souveraineté confirmée par des cartographes, des navigateurs et explorateurs européens", selon les propos de Mr Son de l'Institut de recherche et de développement socio-économique de Danang.

Par ailleurs, selon l'historien Duong Trung Quôc, la plus ancienne carte de l'histoire contemporaine de la Chine, la "Carte intégrale des provinces de la cour impériale" publiée en 1904, témoigne que la souveraineté telle que conçue par la Chine sous le Qung (1644-1911) se

limite à l'extrême sud de la Chine, sur l'Ile de Hainan.

En fait la Chine a commencé à revendiquer sa souveraineté sur Hoang Sa en 1909 et celle de Truong Sa en 1935.

C'est une preuve qu'au début du XXème siècle, l'administration impériale chinoise ne revendiquait pas ces îles.

Souveraineté reconnue par la Conférence de San Francisco en 1951 La souveraineté du Vietnam sur les deux archipels de Hoang Sa (Paracels) et Truong Sa (Spratleys) a été reconnue lors de la Conférence internationale de San Francisco en septembre 1951.

Cette conférence qui portait sur l'attribution des territoires, après la deuxième guerre mondiale, regroupait cinquante un Etats participants.

Le chef de la délégation vietnamienne, le Premier ministre du gouvernement de Bao Dai Tran Van Huu affirme la souveraineté du Vietnam sur les deux archipels, sans se heurter à la moindre protestation des cinquante autres Etats présents à cette conférence.

Le Vietnam, en conformité avec les principes du droit international, continue de manière pacifique à exercer sa souveraineté et son droit légitime sur l'administration des deux archipels, Hoang Sa (Paracels) et Truong Sa (Spratleys).

Les flottilles de Hoang Sa et Bac Hai Ces deux flottilles avaient pour mission de récupérer les objets précieux contenus dans les cales des bateaux naufragés ou qui échouaient sur les rivages des îles, ainsi que les produits aquatiques, au large des archipels Hoang Sa et Truong Sa.

Bien que la flottille de Hoang Sa (crée au XVIIème siècle) avait sous son commandement la flottille Bac Hai, les deux flottilles menaient des activités reconnues dans les annales historiques vietnamiennes datant de 1821 à 1834.


Publication : 01-2017

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